Bluesky plutôt que X et demain tous développeurs avec l’IA ?

Les Voix de la Tech - Épisode 9
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NOTES ET LIENS:

Les Voix de la Tech, épisode 9 !

Également disponible en version intégrale sur Apple Podcasts avec 34' supplémentaires.

Présentation: Benjamin Vincent et Fabrice Neuman.

Au programme : Bluesky gagne, depuis quelques jours, un million d'utilisateurs par jour. Pour beaucoup de déçus de X, le moment est venu de basculer. Comment réussir cette transition ? Faut-il quitter X ? Bluesky peut-il éviter une trajectoire comparable à l'ex-Twitter ? Qu'est-ce qui différencie les deux réseaux ? Fabienne Billat (@fadouce sur X, fadouce.bsky.social sur Bluesky) est spécialiste en veille stratégique, digital, communication. Sur X (53.000 followers), elle publie une dizaine de posts, chaque matin : des infos sourcées sur l'actualité du Digital. Elle a décidé de miser davantage sur Bluesky tout en restant sur X. Elle nous raconte pourquoi.

Demain, serons-nous développeurs des applications dont nous avons besoin, grâce à l'IA ? chatGPT peut désormais accéder au code contenu dans un projet pour en tenir compte dans ses réponses. Quelles conséquences pour les développeurs ? Se sentent-ils menacés par l'IA ou, au contraire, est-ce tous bénéfices en terme de productivité ? Florent Morin (@florentmorin sur X, florentmorin.bsky.social sur Bluesky), développeur expert dans l'environnement Apple et Jérôme Granados (@jeromegranados sur X), directeur marketing de Good Barber, spécialiste du no-code, une solution pour créer des applications iOS et Android sans écrire une ligne de programmation, confrontent leur point de vue.

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Présentation: Benjamin Vincent et Fabrice Neuman

Habillage musical par Eddy Gronfier (Twitter / X - Spotify)





Lire la transcription ci-dessous

Transcription de l'épisode

(Attention, cette transcription est réalisée par une IA et peut contenir de erreurs)

Bonjour, ici la voix de Fabrice Neman.
Et ici la voix de Benjamin Vincent.
Bienvenue à chacune et chacun d'entre vous pour cet épisode 9.
Les voix de la tech, chaque vendredi en moins de 30 minutes, c'est l'actu tech, décrypté par les voix qui la font.
Et si vous en voulez davantage, la version intégrale avec les interviews en entier vous attend sur Apple Podcast.
Demain, serons-nous tous développeurs, tous capables de créer nos propres applications, celles qui correspondent très exactement à nos besoins individuels ?
Coder sans rien, connaître code, sans faire d'école ni de formation, est-ce que c'est possible désormais ? Grâce à l'intelligence artificielle, Chad Gpitis avait déjà créé des bouts d'applications en Swift, le langage spécifique à Apple pour sortir des applications pour iPhone, iPad, Mac, Apple Watch ou Vision Pro.
Mais depuis une semaine, Chad GPT a accès à plusieurs applications majeures sur Mac dont Xcode, l'environnement logiciel qui permet justement de développer ses fameuses applications pour l'écosystème Apple.
Alors qu'est-ce que ça change pour les développeurs ? Se sentent-ils menacés dans leur métier ou au contraire est-ce une révolution qui va booster leur productivité ? Dans une dizaine de minutes, on va poser la question à deux voix de la tech très concernées par ces bouleversements.
L'un est développeur, il s'appelle Florent Morin et il a pris un virage majeur il y a un an vers le Vision Pro.
L'autre, c'est Jérôme Granados, directeur marketing de Good Barber, une société spécialiste du no-code, un ensemble complet de services en ligne pour créer des applications dites natives pour iOS et Android mais sans écrire une seule ligne de programmation.
Depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, il engrange en moyenne un million d'utilisateurs supplémentaires par jour.
Lui, c'est Blue Sky, le jeune réseau social qui fait de plus en plus figure de terre d'accueil pour ceux qui ont décidé de ne plus utiliser l'ex-Twitter devenu X avec Elon Musk.
Alors quelle est la réalité de cet exode ? Quelles sont les motivations de ceux qui abandonnent l'ancien Twitter ? Blue Sky qui stagnait est-il en train de gagner la bataille face à Threads et à Mastodon ? Comment réussir sa transition ? Faut-il quitter X complètement ? Qu'est-ce qui différencie Bluesky ?
Et peut-on être sûr que Bluesky ne finisse pas comme X dans quelques années ?
Voilà quelques-unes des questions que nous allons poser à notre première voix de la tech cette semaine.
Bonjour Fabienne Billat.
Bonjour messieurs, ravie de vous retrouver aujourd'hui ce matin.
Merci Fabienne, bonjour.
Merci d'avoir accepté cette invitation.
Alors je te présente en quelques mots si tu veux bien.
Tu es spécialiste en veille stratégique, en communication.
Les auditeurs du podcast Trend Tech, esprit critique pour Tech éthique connaissent bien ta voix et tes presque 53 000 followers hyper qualifiés sur X où tu es depuis mars 2010 te lisent tous les matins à l'heure du petit déjeuner.
Il faut dire Fabienne que tu as mis des années à construire cette communauté.
Ce n'était pas une stratégie assez construite de façon inhérente avec l'apogée de Twitter.
Après quand tu parles de 53 000 followers qualifiés, il y a effectivement un cœur de communauté qui est assez fabuleux avec des dirigeants, avec des médias, des journalistes, des sources fiables.
Mais maintenant j'avoue qu'avec la baisse un petit peu de X, j'essaie d'élargir ma veille avec des LinkedIn.
Je n'en suis pas encore assourcée sur Blue Sky mais sur d'autres informations, d'autres newsletters pour nourrir cette veille et pour l'enrichir.
52 700 abonnés sur X à l'heure où on se parle et tu as choisi d'ouvrir un compte sur Blue Sky avec un peu plus de 300 abonnés pour l'instant et autant de postes.
A quel moment est-ce que tu as pris cette décision d'aller sur Bluesky ?
C'était il y a un an et demi à peu près.
Mais pourquoi, comment ? Je pense que c'est de voir le comportement ératique d'Elon Musk et puis cette plateforme que j'adore, que j'ai encensée, sur laquelle j'ai formé énormément de gens, qui perd en crédit.
Je dirais que c'est au-delà de l'idéologie, c'est vraiment en fonction des humeurs d'Elon Musk.
C'est-à-dire que, rappelle-toi, pour le Super Bowl, par exemple, lorsque Biden a fait un tweet d'encouragement pour l'équipe du Super Bowl, Musk était tellement irrité de l'engagement qu'avait créé Biden qu'il a modifié l'algorithme de X.
Et là, tu te dis mais sur quoi ça repose finalement ? Ce n'est pas une stratégie, c'est "je vais bien, donc je vais booster telle ou telle fonctionnalité".
Et c'est pareil, c'est au fur et à mesure des fonctionnalités qu'il modifie.
Le blocage, tu as vu, n'existe plus.
Alors qu'est-ce qu'on fait si on bloque et qu'en fait ça ne sert à rien ?
Finalement, je dirais que l'approche est plutôt une curiosité tout azimut et de se dire "je vais tester".
Je suis comme un entrepreneur, il teste, c'est quelque chose qu'on n'a pas trop en tête en France, je teste, learn and fail.
Donc je suis un petit peu sur tous les réseaux sociaux et j'avoue qu'en fonction de comment ça sent, j'active ou je suis inerte.
Donc c'est vrai que là depuis quelques jours, j'ai un peu boosté Blue Sky en me disant je vais récupérer ma veille que je fais sur X, qui est plutôt qualifiée, donc je ne vais pas travailler deux fois ou trois fois non plus parce que sinon je ne dors plus.
Et je récupère ma veille du matin sur X, je prends certains tweets et je les poste ensuite sur Blue Sky toute la journée et sur Shred toute la journée.
Et c'est vrai que Threads, pour le moment, il n'y a pas d'impact, c'est vraiment pas terrible alors que sur Blue Sky, je sens depuis, c'est très récent, depuis trois, quatre jours, je sens une montée en puissance très intéressante.
Et je ne comprends pas les gens qui disent "je vais quitter X".
D'ailleurs, ils ne le font pas parce que souvent ils gardent un compte en douce, j'allais dire en douce, qu'ils n'activent pas, mais sur lesquels ils restent présents.
C'est assez drôle entre la posture de l'annonce et la réalité.
Oui, mais on reprend une mécanique et finalement, les gens qui sont sur Blue Sky reconnaissent Fadoos parce que c'est donc mon avatar sur Twitter et je pense que j'ai une crédibilité qui se retrouve.
Donc tout n'est pas perdu.
Et c'est aussi exaltant de se dire qu'est-ce qui va fonctionner sur Blue Sky ? Qu'est-ce qu'il va falloir que je modifie ? Il va falloir peut-être que je poste des choses un peu plus personnelles parce qu'apparemment, ça marche un peu mieux sur Blue Sky.
Comment je modifie ? Comment je me réadapte ? Et ça, c'est intéressant à tout âge de se dire "waouh, ah oui, on va prendre une claque, mais on va quand même se réadapter et j'ai encore la niac pour essayer de retrouver une communauté et du plaisir, du plaisir surtout, du plaisir".
Là, on parle d'un "xodus", donc un exode en partant de X.
Ça fait une semaine que ça dure, au moment où on se parle, on est quasiment à 21 millions de comptes créés sur Blue Sky.
Il y a trois mois, on était à 10 millions.
Et il y a une semaine à 15.
Voilà, exactement.
Donc, quel est ton sentiment là-dessus ? On sent bien que tu t'es investi dedans et tu commences à t'investir, mais est-ce que tu y crois véritablement ?
Là, il y a eu plusieurs étapes successives.
Vraiment, là depuis quelques jours, je suis assez épatée par les engagements.
L'intérêt aussi, c'est qu'il y a quand même des postures un petit peu politiques, c'est-à-dire que le fait d'avoir la mainmise, enfin le contrôle sur son contenu sur Blue Sky, d'avoir un contrôle aussi au niveau des données, ce qui n'était pas du tout le cas sur X, je pense que ça rassure aussi les médias.
Ça donne une fiabilité à Blue Sky qui a complètement perdu X.
Alors X conserve sa force d'information, mais un discrédit qui se fait grandissant et qui va peut-être justement donner du crédit à Blue Sky.
Jay Graber qui dirige aujourd'hui Blue Sky, puisque finalement, Jack Dorsey est dans le conseil d'administration, mais c'est tout, c'est une femme aussi.
Donc, je suis un peu sexiste.
Mais bon, on se dit qu'il peut y avoir une certaine fiabilité dans la durée et un crédit et des prises de décisions, des fonctionnalités qui vont aller justement s'améliorant parce qu'aujourd'hui, c'est un petit peu léger sur certains points.
Oui, c'est assez prometteur.
À propos de plaisir sur Blue Sky, Fabienne, et puisque tu évoquais le nom de Jay Graber, la CEO de Blue Sky, justement, elle était sur CNN mercredi et elle a décrit l'esprit et l'ambiance qui règne sur Blue Sky.
On l'écoute.
Bien, notre objectif est de donner aux utilisateurs une expérience où ils peuvent s'amuser et se sentir en sécurité.
Et donc, nous avons toujours beaucoup focusé sur la confiance et la sécurité, en s'assurant que les utilisateurs aient une expérience libre des détenteurs, de l'harcèlement et de la faim.
Et puis, c'est vraiment le coeur de l'expérience.
Mais au-delà de ça, nous voulons un endroit où les gens peuvent exprimer leur créativité.
Et donc, ils peuvent venir et explorer un app store, basiquement, de toutes ces fiches.
C'est comme un marché de fiches.
Et puis, vous pouvez vous abonner à ceux que vous êtes intéressés, comme vous pouvez vous abonner à des magazines.
Et donc, les gens qui aiment les photos de chattes sont juste en train de regarder les fiches de chattes.
Donc, cela permet aux gens de se rendre vraiment créatifs et de découvrir leurs communautés et de trouver les endroits où ils veulent être dans Blue Sky.
Alors, on voit dans cette interview qu'elle a donnée à Laura Coates sur CNN, qu'elle décrit un environnement sur Blue Sky qu'elle veut, en tout cas, plus sécurisant, sur lequel les gens ont plus de choix et aussi de maîtrise sur ce qu'ils peuvent regarder.
Ça a l'air d'être vraiment un aspect important de Blue Sky.
Mais la question aussi est de savoir, est-ce que ça peut durer ?
Est-ce qu'une fois qu'on a, donc au moment où on se parle, quasiment à 21 millions, mais on ne peut que leur souhaiter, s'ils arrivent à 100 millions, par exemple, est-ce que cette ambiance va rester ?
Et est-ce que les outils qu'elle propose et que propose Blue Sky sont capables de gérer ça ?
Oui, tout ça, pas de vœu pieux.
Et puis, bon, il y a quand même aussi cette histoire de centralisation versus décentralisation entre les deux réseaux.
On espère qu'ils vont se tenir à cette éthique-là.
Encore une fois, je pense que le fait d'avoir une...
En fait, c'est l'équipe de gouvernance qui va donner le lead et la couleur de ce réseau versus le messianisme de X, clairement.
Fabrice, puisque Fabienne parlait de centralisation, décentralisation, peut-être qu'on peut, en un mot, expliquer cette différence majeure entre X, X Twitter et Blue Sky ?
En gros, le principe, c'est que tous les messages qui sont sur X sont gérés par un serveur par X et on ne peut pas accéder à X par ailleurs que la porte de X.
Alors que Blue Sky, et comme Mastodon d'ailleurs, fonctionne plutôt sur le modèle du mail, c'est-à-dire que j'ai un compte Gmail, tu as un compte Microsoft Outlook, Fabienne, tu as un compte Yahoo, on peut quand même s'envoyer des messages et c'est donc...
Le protocole est le même, c'est-à-dire qu'on parle la même langue mais ce n'est pas forcément stocké au même endroit.
C'est toute la différence.
Alors aujourd'hui, Mastodon est plus avancé sur ce domaine, ils utilisent un protocole qui s'appelle Activity Pub et on peut créer des serveurs Mastodon qui vont donc, comme des serveurs mail, qui vont parler les uns aux autres.
Blue Sky repose sur le protocole AT qui, pour l'instant, n'est utilisé que par Blue Sky la société, qui est à but non lucratif d'ailleurs, rappelons-le au passage, mais avec la possibilité d'ouvrir, donc le code est disponible pour les développeurs pour développer d'autres applications naturellement et aussi pourquoi pas d'autres serveurs qui pourraient échanger des messages et on pourrait être sur Blue Sky, sur Blue autre chose, on ne connaît pas encore les noms, pour s'échanger des messages.
Mais pour ce qui est des médias, tu parlais des médias, le groupe West France a annoncé qu'il était X et qu'il avait ouvert un compte sur Blue Sky, pas forcément exclusivement.
Est-ce que pour toi c'est un moment important le fait qu'un groupe de presse comme West France ait été X ou pour l'instant on ne peut pas en dire grand chose ?
Pour ma part, c'est ce qui m'inquiète, c'est effectivement la disparition des médias, donc du coup je les suis sur leur flux, je les suis sur LinkedIn.
Ça va à mon avis s'étioler sur X, effectivement faire des vases communicants certainement avec Blue Sky.
En attendant, je ne vais pas quitter X, je ne vais pas quitter Shred, mais je vais être un petit peu dans tous les sens, alors évidemment ça prend encore beaucoup plus de temps.
Blue Sky mathématiquement et par le crédit dont il fait preuve aujourd'hui, à une incroyable marge de manœuvre, on est bien d'accord.
Oui, je souhaite tout le succès possible à Blue Sky et moi je vais m'y investir de plus en plus.
Non, ne lâchons pas radicalement, mais approprions-nous au fur et à mesure chaque plateforme, conservons les uns et les autres et puis en fait, voilà, ça se déplace au fur et à mesure des affectes et des nécessités.
Mais faisons-le en douceur. Tu sais qu'il y a quand même aussi un outil, une façon de transposer sa communauté de X sur Blue Sky, et une fonctionnalité qui existe.
Absolument, on va voir ça juste après. Merci beaucoup Fabienne Billa d'avoir été l'une de nos voix de la tech cette semaine.
Merci à tous les deux, Fabrice et Benjamin.
On rappelle ton identifiant sur X et sur Blue Sky, c'est FADOUCE.
Merci Fabienne, à très bientôt.
Merci à tous les deux.
Fabrice, c'est important, je crois qu'on cause stratégie deux minutes avant de passer à la suite, parce qu'on a beaucoup à se poser des questions sur cette bascule et comment la réussir.
Tu as des éléments de réponse parce que tu as testé pour nous.
J'ai testé pour tout le monde, en même temps, il y a stratégie et puis un peu d'émotion.
Il y a parfois des réactions émotionnelles et j'en suis le premier victime, en tout cas, c'est ce que j'ai fait.
J'ai quitté Twitter il y a quelques mois et puis je suis revenu, je ne savais pas trop quoi faire.
Pourquoi je parle d'émotion ? Parce que pendant longtemps, c'était Twitter le réseau que j'avais choisi, après en avoir utilisé plein et Fabienne Billa nous en a parlé.
Je m'étais un petit peu réduit parce que ça prend beaucoup de temps d'être sur beaucoup de réseaux et j'avais trouvé dans Twitter un endroit d'adoption qui, d'ailleurs, rappelons-le, m'a permis de te rencontrer.
C'est vrai.
C'est via Twitter qu'on s'est rencontrés et que j'ai eu le bonheur d'intégrer l'équipe d'iWeek, la semaine Apple, l'autre podcast.
Et puis, c'est pour moi en tout cas dégradé, je n'y trouvais plus trop mon compte.
Je suis parti, j'en suis revenu, je n'étais pas vraiment content.
Et aujourd'hui, ce que j'ai fait, c'est que j'avais ouvert un compte Blue Sky il y a longtemps, puis ça a stagné un peu.
Avec le regain d'intérêt dernièrement, ça m'a plu, donc j'y suis vraiment retourné.
Et j'ai pris la décision de ne pas fermer mon compte X, un peu aussi pour protéger mon nom, parce que je n'ai pas envie que mon compte disparaisse et que quelqu'un d'autre utilise mon nom.
Mais j'ai choisi de ne plus suivre personne sur X et de me concentrer sur deux réseaux en fait, sur Blue Sky et sur LinkedIn aussi, où je suis assez actif.
Et en repartant finalement de zéro ou presque, comme mon compte Blue Sky était ouvert, de repartir avec ce que j'avais et puis de reprendre les conversations sur Blue Sky, qui pour l'instant pour moi sont vraiment très agréables.
Et donc au-delà d'un stratégie, émotionnellement parlant, je suis très content.
Alors Fabien évoquait un outil qui permet de récupérer ses abonnements X sur Blue Sky.
Cet outil s'appelle Sky Follower Bridge.
Et justement, je vous ai préparé un tuto vidéo qui est disponible sur la chaîne YouTube de Watch Audio, donc qui nous héberge, à nous les voix de la tech.
Vous pouvez retrouver ce tuto pour découvrir comment assez simplement vous pouvez récupérer sur Blue Sky tous les abonnements que vous avez déjà sur X.
C'est particulièrement pratique parce qu'en quelques minutes, vous allez pouvoir suivre à nouveau les comptes que vous suiviez déjà sur X.
Je pense à tous les comptes de médias, à tous les comptes de journalistes qui font référence pour vous, aux spécialistes, des secteurs qui vous concernent.
C'est très pratique. Dans mon cas, j'ai retrouvé près de 700 abonnements que j'ai pu à nouveau suivre sur Blue Sky, comme je l'avais déjà fait sur X.
Et donc je vous conseille cette vidéo, ce tuto sur YouTube.
Bonjour Florent Morin.
Salut Fabrice. Salut Benjamin.
Salut Florent.
Alors Florent, tu es développeur d'applications depuis quelques années déjà.
On se connaît depuis longtemps.
Tu es déjà passé sur notre autre podcast, iWeek, la semaine Apple.
Dans ce podcast, tu avais d'ailleurs déjà parlé de ton choix de créer des applications quasiment exclusivement pour le Vision Pro, peut-être même totalement exclusivement, tu vas nous le dire.
Mais avant ça, tu créais déjà des applications pour les environnements Apple, que tu connais donc sur le bout des doigts.
Alors est-ce que déjà, c'est un bon résumé de ta situation actuelle ?
C'est un très bon résumé. C'est exactement ce que je fais en ce moment.
Et en effet, je suis à fond sur le Vision Pro.
Voilà, donc c'est bien. C'est bien.
À côté de toi, Florent, et c'est une première pour les voix de la tech, Jérôme Granados.
Bonjour Jérôme.
Bonjour Benjamin. Bonjour Fabrice.
Bonjour Jérôme.
Directeur marketing de Good Barber, une société basée en Corse spécialisée dans le no code.
Alors on va commencer peut-être par définir le no code, à qui ça s'adresse.
Et je vais poser une question qui fâche d'entrée.
Est-ce que votre but, c'est de remplacer des gens comme Florent ?
Alors, le no code, ça s'adresse à des gens qui ne sont pas développeurs, pour leur fournir des outils qui vont leur permettre de réaliser des produits.
Donc nous, en l'occurrence, Good Barber, on est un produit qui permet de créer des applications natives pour iOS et pour Android.
Et donc nos utilisateurs, à travers une interface graphique, vont utiliser Good Barber pour faire leur application.
Alors on a trouvé intéressant de vous faire venir tous les deux, parce qu'on a l'impression quand même qu'avec l'IA generative, dont on nous rebat les oreilles depuis longtemps, vos deux métiers sont sur le point de changer radicalement.
Et peut-être qu'ils ont déjà changé, vous allez nous le dire.
Ça fait deux ans que OpenAI a présenté ChatGPT, c'était le 29 novembre 2022.
On sait que depuis le début, les IA génératives sont capables de créer des portions de code.
Mais aujourd'hui, ça évolue encore.
ChatGPT et d'autres sont capables d'interagir directement avec Xcode, qui est l'environnement de développement d'Apple.
Alors du coup, on a envie de vous demander, puisque ChatGPT finalement fait tout tout seul, est-ce que ça ne risque pas non seulement de remplacer Florent, mais en fait, toi aussi Jérôme, bref de vous remplacer tous les deux ?
Florent peut-être ?
Oui, en fait, je le vois au quotidien, et encore plus avec le Vision Pro, on en est très loin.
Même si c'est un vrai accélérateur, on en est très très loin.
Effectivement, moi je partage cet avis, ce sont des outils qui sont extrêmement utiles, extrêmement puissants, et qui permettent d'avoir des gains de productivité qui sont assez manifestes.
Donc nous, on le voit au niveau de nos équipes techniques, des outils comme Copilot, par exemple, et la dernière nouveauté introduite avec ChatGPT dans Xcode, permet aux développeurs seniors d'aller plus vite.
Ça, c'est manifeste.
Et un autre avantage, ça permet aux développeurs juniors de monter plus vite, de rentrer plus vite dans le projet, de monter plus vite en compétences, parce qu'ils peuvent obtenir des réponses assez rapides et assez fiables sur l'explication de code, pour travailler sur le projet qu'ils rejoignent.
Donc ça, on voit vraiment des avantages.
Après, comme le dit Florent, je suis assez d'accord.
Aujourd'hui, poser la question, il y a de créer une applique qui a telle et telle fonctionnalité, on va obtenir un résultat, mais on va obtenir un résultat qui est assez loin de ce que l'utilisateur final va attendre, parce qu'il y a des workflows qui sont quand même compliqués à implémenter, que l'outil ne peut pas faire seul, sans avoir des instructions qui sont extrêmement précises et extrêmement pointues.
Et donc, ça équivaudrait à faire un cahier des charges très précis de ce qu'on lui demande.
Et donc, tout le travail, toute la valeur ajoutée des développeurs est toujours présente à ce niveau-là.
Florent, tu disais "je le vois tous les jours", ça veut dire que dès le début, tu as commencé à intégrer ChatGPT, notamment dans ton travail, et de quelle manière est-ce que tu t'en sers aujourd'hui ?
Parce que ça a encore évolué la semaine dernière avec une nouvelle annonce de Panerai.
En fait, si tu veux, je te donne un exemple très concret.
Moi, quand je suis arrivé sur le Vision Pro, c'est vrai que j'avais une certaine culture de la 3D et tout ça.
ChatGPT m'a vraiment aidé à accélérer ma montée en compétence sur les sujets, notamment de RealityKit, une technologie qui existait déjà chez Apple.
Par contre, dès qu'il y a des choses plus nouvelles, il est incapable de faire quoi que ce soit.
Dès que des algorithmes sont plus ou moins complexes, c'est pareil.
Et ça, ça n'a pas du tout évolué depuis le début.
On est sur quelque chose de tout à fait constant.
En fait, là où ChatGPT s'est amélioré, c'est dans l'intégration avec les outils, et dans l'interface en quelque sorte.
Mais la compétence, l'intelligence de ChatGPT est toujours au même niveau.
Parce qu'il faut expliquer que depuis la semaine dernière, la nouveauté, c'est que ChatGPT peut voir ce qui se passe dans Xcode directement.
Il ne peut pas encore écrire de code dans Xcode, mais il voit le code qui est déjà dans le projet, et donc il peut en tenir compte dans ses réponses.
C'est ça, et en fait, là où je l'utilise, par exemple, je vais sélectionner un code, je vais lui dire "Tiens, décline-moi ce code, admettons, je te dis un truc un peu bidon, mais si je fais un redimensionnement d'image en 4K, fais-moi la même déclinaison en 8K, et plouf, il va me l'écrire, parce qu'il va bêtement recopier, moi j'ai la flemme de le faire, il va plutôt bien s'en sortir, parce que c'est un outil qui sait interpréter le langage, donc il va comprendre le code, parce qu'il est conçu pour ça, mais ça va se limiter à ça en fait.
Et après, si je lui dis "Passe-moi cette portion de code, en la rendant compatible avec Swift 6", il va se planter.
Pour plein de choses comme ça, il se plante, pourquoi ?
Parce qu'il a zéro intelligence.
Il sait juste faire du...
- C'est rassurant.
- C'est peut-être rassurant pour le moment, mais Jérôme, dans le contexte du no-code, dans ces cas-là, le rapport entre ChattyPT, ou une autre, t'as cité Copilot tout à l'heure, et puis un outil comme GoodBarber, pour créer une application, et je fais exprès de dire "créer application" et pas "créer du code".
- Alors dans le cas de l'outil no-code, quand on utilise ces outils, il y a toujours trois grandes choses qu'il faut faire, les outils granulaires.
Un, c'est imaginer comment on va organiser ces données, donc avoir des connaissances d'organisation de données dans une base de données, ensuite créer les différentes vues de son application, et enfin relier ces vues avec les données pour créer les actions et les workflows.
Et donc ça, si on n'a pas un petit background technique, je dirais, on peut se planter et on peut créer des applis qui ne vont pas monter en charge, qui vont être lentes, qui vont mal fonctionner.
- GoodBarber, c'est une approche plus intégrée, donc c'est une autre famille d'outils no-code qui ont choisi d'avoir une approche intégrée, où les fonctionnalités sont déjà développées de bout en bout, et l'utilisateur, lui, va venir personnaliser des éléments d'interface, des textes, et l'organisation de ces fonctionnalités entre elles.
Moi, la vie dans ce contexte, donc je la vois intervenir d'une part sur nos équipes, les gens qui produisent le code pour mettre à disposition ces outils, pour nos clients et pour l'utilisateur final en bout de chaîne.
Et c'est une occasion pour nous également de proposer des outils qui fonctionnent via l'IA à nos clients.
Un exemple, tout ce qui est production de contenu, on introduit des fonctionnalités qui leur permettent d'être beaucoup plus productifs sur la création de textes, par exemple.
Florent Morin, si je comprends bien, tu dirais donc que l'apport de l'IA, c'est surtout et presque uniquement un gain en productivité pour toi ?
Oui, sur tout ça, sur des concepts généraux, c'est quand même intéressant de pouvoir avoir une explication.
Et d'ailleurs, c'est deux approches différentes.
Quand je suis en train de coder et que j'ai vraiment besoin d'appliquer du code, ou en fait, partout où je l'efflame, ou ce que je vais créer n'apporte aucune valeur, là, je vais, en plus maintenant avec Xcode, je sélectionne directement, j'ouvre mon chat du petit, je dis vas-y, du petit, ou décline ça, ou porte le, admettons, ce que je fais beaucoup en ce moment, porte le, de Vision OS à Mac OS, admettons, ce genre de choses.
Et ça, ça marche très bien.
Après, là aussi, où c'est vraiment utile, c'est pour expliquer des concepts, des quaternions, et des choses comme ça, qui sont en 3D, qui sont, qui existent depuis des années, qui sont des notions un peu nouvelles pour moi.
Là, c'est bien, mais je l'utilise plutôt en mode conversationnel, mais après, pour la productivité, ça reste ce qui est entre mes deux oreilles.
- Alors, si j'ai bien compris, vous allez me dire si vous êtes d'accord tous les deux, en gros, l'IA, ça n'empêche pas de travailler ?
- Non.
- L'IA, c'est un très bon outil pour aller plus vite.
Le chat du petit dans Xcode, effectivement, maintenant, il peut voir le projet et donner des réponses dans le contexte du projet, ce qui est très bien.
Quand on utilise Copilot, par exemple, avec la saisie prédictive, ça va très vite.
Tout à l'heure, Florent expliquait qu'il y a des choses dans son code, des fois, qu'on réplique.
Je dirais, il parlait de l'exemple d'une image en 4K qu'il faut faire dans une autre définition.
Quand on est dans Visual Scope Studio et qu'on commence à le taper, l'IA comprend, en fait, enfin, elle comprend, c'est-à-dire qu'elle sait, en cas de probabilité, que c'est ça qu'on est en train de vouloir faire, et elle écrit le texte avant nous.
Et donc, ce qu'on fait, c'est qu'on appuie sur la touche tabulation et on gagne énormément de temps dans l'écriture du code, sur toutes ces tâches répétitives, ou comme il disait, quand j'ai la flemme, moi aussi, quand j'ai la flemme, ça marche très très bien.
C'est ça, et d'ailleurs, par Copilot, en fait, j'utilise aussi la nouvelle fonction de Xcode, de saisie prédictive, qui fonctionne exactement le même procédé.
Et c'est vrai qu'on sait que ça marche pas mal, il n'y a pas à dire.
Est-ce que vous avez l'impression, l'un et l'autre, et sans d'ailleurs que ça nuise à vos activités, qu'on va tous pouvoir devenir développeurs très vite, dans les mois qui viennent, parce qu'on voit à quelle vitesse ça évolue.
Est-ce que n'importe qui qui a une idée ou un besoin de petite appli pour son usage presque personnel va pouvoir la créer grâce à ces nouveaux outils, justement ?
Alors, moi, je pense que ça participe à une montée en compétence globale, je dirais, au niveau des utilisateurs.
Donc, effectivement, il y a des choses où ces outils-là vont permettre d'apporter un résultat qui sera exploitable et qui rendra des services qui sont extrêmement précis.
Mais sur des projets plus complexes, ça reste aujourd'hui des outils d'assistance pour le développeur.
Aujourd'hui, il ne remplace pas le développeur.
Je te rejoins assez là-dessus, Jérôme.
Je suis passé de ChatGPT, 4O, au fameux O1 qui est censé réfléchir à tout.
Alors là, je me suis amusé à lui poser exactement la même question.
Il m'a un code absolument délirant dans ChatGPT, 4O.
Je passe dans O1, il dit "attends, je réfléchis, j'ai une idée, je cherche des alternatives".
Il fait tout son cirque pendant 20 secondes pour à la fin te sortir la même bêtise, mais dites beaucoup mieux, avec beaucoup plus de précision.
Mais le système n'est toujours pas fonctionnel.
C'est l'évolution de l'IA.
En fait, on a l'impression que c'est comme ça, le discours marketing est comme ça, mais en fait, si tu regardes, pour moi, au niveau des LLM, ça n'a vraiment pas évolué.
Je pense qu'on a atteint un plafond de vert technologique.
Merci à tous les deux d'avoir été nos deux voix de la tech simultanées cette semaine et à bientôt.
Merci beaucoup, merci pour l'invitation.
À bientôt.
Clap de fin sur les voix de la tech, l'épisode 9.
Et oui, c'est fini.
On vous donne bien sûr rendez-vous vendredi prochain.
Ce sera le 29 novembre pour le 10e épisode.
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Même concept, même sommaire, même voix, mais avec des interviews en totalité.
Merci à toutes et tous pour votre fidélité.
À la semaine prochaine.
Salut à tous. Bye bye.

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