PayPal, PLAUD et Orion by Meta

Les Voix de la Tech - Épisode 2
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NOTES ET LIENS:

Les Voix de la Tech, épisode 2 !

Au programme : la réaction de Francis Barel, directeur général de PayPal en France, à l'arrivée de Wero, le successeur de Paylib pour envoyer et recevoir de l'argent depuis son smartphone ; le PLAUD Note et le PLAUD NotePin, deux formats - carte de crédit ou broche - pour un dictaphone numérique étonnant et pratique qui repose sur l'IA pour la transcription et l'organisation des notes ; et l'analyse de Mathieu Dos Santos - “Restez connectés“ sur YouTube et XR360, chaque lundi soir - sur l'annonce du prototype de lunettes holographiques de réalité mixte baptisé “Orion“ par Meta.

Présentation: Benjamin Vincent et Fabrice Neuman

Les Voix de la Tech, cette semaine :

Francis Barel, directeur général de PayPal France.
Mathieu Dos Santos, "Restez connectés" sur YouTube et XR360, le lundi soir.
Mark Zuckerberg, fondateur et CEO de Meta.

Retrouvez-nous sur notre site LesVoixDeLaTech.com


(00:00) - Intro
(01:11) - PayPal face à l'arrivée de Wero en France (mais aussi en Belgique et en Allemagne) avec le directeur général de PayPal en France, Francis Barel, notre invité.

(12:23) - PLAUD Note et PLAUD NotePin : les dictaphones malins à base d'IA.

(18:01) - Orion, les lunettes holographiques de réalité mixte à 10.000 $ de Mark Zuckerberg, vue par Mathieu Dos Santos ("Restez connectés" sur YouTube et XR360).

(28:52) - Conclusion


Rendez-vous le vendredi 11 octobre pour l'épisode 3. D'ici là, abonnez-vous, faites passer le message sur les réseaux. Merci et bonne écoute!


Habillage musical par Eddy Gronfier (Twitter / X - Spotify)





Lire la transcription ci-dessous

Transcription de l'épisode

(Attention, cette transcription est réalisée par une IA et peut contenir de erreurs)

Bonjour et bienvenue dans les Voix de la Tech, ici la voix de Benjamin Vincent.

Et ici la voix de Fabrice Neman, bonjour à toutes et tous.

C'est le deuxième épisode Fabrice et d'autres voix de la Tech nous attendent.

Oui, on va commencer par la voix de Francis Barrel, c'est le directeur général de Paypal France. Paypal, on connaît tous, c'est le géant historique du paiement électronique.
Il va réagir au lancement d'un nouveau concurrent de taille, en France, c'est pas seulement un concurrent qui s'appelle Wero. Ça s'écrit W-E-R-O et c'est un service conçu pour envoyer et recevoir de l'argent en temps réel avec son smartphone. Bref, un service qui aimerait bien faire aussi un peu d'ombre à Apple Pay.

Autre voix, la voix enthousiaste et pas peu fière de Mark Zuckerberg à propos de son prototype de lunettes holographiques de réalité mixte baptisée Orion. Et on entendra aussi le contrepied avec une autre voix, celle de notre confrère Mathieu Dos Santos de la chaîne Restez Connecté sur YouTube. Il est l'un des meilleurs spécialistes en France des appareils de réalité virtuelle mixte et augmentée.

Et entre les deux, on va vous faire découvrir un chouette accessoire vocal à base d'IA que nous utilisons tous les deux, n'est-ce pas Benjamin ? Et tout ça en moins de 30 minutes, c'est promis !

———
Bonjour Francis Barrel.

Bonjour Benjamin Vincent.

Directeur général de Paypal en France, bienvenue dans les Voix de la Tech.

Merci, ravi d'être le deuxième épisode, si je comprends bien.

Absolument, absolument. Vous avez un historique bien plus important que le nôtre puisque Paypal, c'est le géant historique du paiement électronique dans le monde.
Plus de 400 millions de comptes actifs, dont 15 millions en France. Alors juste un rapide rappel pour ceux qui ont raté le début de l'histoire, création en 98 sous le nom de Confinity. En 2002, devenu Paypal, l'entreprise passe sous le giron d'Ebay, puis s'en détache en 2015 pour devenir indépendante.
Est-ce que Paypal fait partie des dinosaures du numérique pour vous ?

Je pense que vous avez tout résumé. 98, ça nous donne 26 ans aujourd'hui. On est à peu près depuis 20 ans en France. Et ce qui est intéressant, c'est que le terme FinTech a été créé pour Paypal.À l'époque où ça ne voulait pas dire grand-chose et aujourd'hui, vous avez plein de boîtes qui rajoutent le terme Tech pour être une boîte de FinTech.

Fin parce que "financial".

Financial, technology, company, exactement. Moi, je préfère dire que quand on a 26 ans, on est plutôt encore un millenial plutôt qu'un dinosaure. Et c'est important parce que c'est vrai qu'on est challengé tous les jours par des nouvelles solutions qui peuvent sortir d'un garage et disrupter beaucoup d'acteurs ou de géants de la finance ou de la tech. Mais c'est pour ça aussi que ça nous force à nous réinventer régulièrement. Et on essaye de proposer des nouveaux services, des nouveaux produits à nos utilisateurs constamment. Et en plus, on a la chance, alors ça c'est un petit peu plus rare que ce soit dans la FinTech ou même dans la tech, d'être aussi bien consommateur qu'e-commerceur. Donc on est B2B et B2C. Et ce qui fait qu'on doit sans cesse se réinventer aussi bien pour les petits ou les très gros e-commerceurs que les consommateurs usuels ou plus épisodiques.

Alors il y a les concurrents qui, comme vous le disiez, naissent dans des garages. Et puis il y a les concurrents qui naissent de l'alliance de plusieurs grandes banques.
En cette rentrée 2024, la concurrence s'appelle Wero. L'objectif est de succéder avec sans doute plus de succès à Paylib en France et dans d'autres pays avec des services équivalents. Clairement, Wero est pensée comme le nouveau concurrent de PayPal. Alors est-ce que vous, vous avez déclenché l'alerte rouge il y a quelques jours ?

Alors c'est intéressant parce que, enfin, j'en ai parlé moi-même, vous venez de le répéter. Il y a des nouveaux concurrents qui apparaissent constamment.
Et au final, ce qu'on voit, c'est que quel que soit le nombre de concurrents, quel que soit le service, ils participent tous à la même chose qui est l'inclusion financière et qui est dans l'ADN de PayPal depuis 98.

C'est quoi l'inclusion financière ?

Alors l'inclusion financière, c'est finalement, c'est proposer au plus grand nombre de participants, encore une fois des consommateurs mais aussi des e-commerceurs, d'aider la fintech. C'est vraiment ça en fait, d'aider aux services financiers, d'aider aux échanges et aux transactions digitales. Et pourquoi je dis ça ? Parce qu'au final, le seul concurrent auquel on pense, je dirais, presque tout le temps, c'est les espèces. Et en France, quand même, le chèque aussi.Moi, ça me fait toujours du mal de créer un chèque parce que je trouve que c'est... Autant me demander un assignat du 18e siècle, mais c'est vrai que ça fait tellement passer. Et pourtant, en France aujourd'hui, on demande encore d'écrire des chèques trop souvent, que ce soit pour payer son loyer, pour payer son assurance ou des choses comme ça. Et donc finalement, quand vous avez des nouveaux entrants et surtout des entrants qui ont l'ambition et qui veulent vraiment accompagner la transformation digitale, l'économie, ça participe à l'éducation des utilisateurs. Et c'est vraiment ça qui est important quand vous allez sur un marché et que vous ne pouvez pas payer en carte bancaire, quand vous allez dans une boulangerie, c'est de moins en moins fréquent, mais ça existe quand même encore aujourd'hui, et des petits commerces de bouche, des commerces, vous avez des food trucks, des choses comme ça, et que vous êtes obligé de sortir des espèces, et vous ne pouvez pas payer soit en ticket restaurant, soit en carte bancaire, et demain en paiement mobile, c'est quand même d'un autre siècle, d'un autre temps. Donc tous les acteurs qui participent à l'éducation, à l'inclusion financière, ce que je disais, on les accueille à bras ouverts, parce que ça permet d'augmenter finalement le nombre de personnes qui participent à cet écosystème.

Est-ce que le DG de PayPal France se passe complètement de pièces et de billets en 2024 ?

Alors écoutez, moi je vais vous dire, je n'ai pratiquement jamais d'espèces sur moi, que ce soit des pièces dans la poche ou des billets dans mon porte-monnaie, mais là où je parle d'inclusion financière, justement là où ça me touche véritablement, c'est que pour payer les sans-abri qui eux sont complètement exclus du système financier, c'est de plus en plus compliqué. Avant, chez PayPal, en tant que salariés, on avait des tickets restaurant papiers, et donc on pouvait toujours en verser un dans la rue.
Aujourd'hui, ce n'est plus possible avec la carte ticket restaurant. Donc moi, ça fait des années que je travaille à une manière de réamener les sans-abri qui n'ont pas de compte bancaire, qui pour la plupart n'ont plus de carte d'identité, et qui n'ont évidemment pas d'adresse fixe. Donc c'est très compliqué pour un système financier qui se veut de plus en plus strict d'un point de vue réglementation et à juste titre, pour éviter la fraude, pour éviter tous les crimes liés à la finance. Mais ça exclut certaines personnes, et on le voit avec un nouveau gouvernement en France, qu'il y a de plus en plus de discussions sur le seuil de pauvreté, sur l'inclusion financière justement, mais on oublie parfois que vous avez des gens qui sont exclus. Et donc ça, c'est quelque chose qui me fait du mal, alors que moi justement, je n'ai pas d'espèce sur moi en tant que DG France, comme vous l'avez dit avec humour, mais c'est bloquant aujourd'hui pour faire des dons dans la rue.

Alors cela dit, vous n'avez pas d'espèce dans votre poche, mais on a du mal à payer chez les commerçants avec PayPal aujourd'hui. Alors comment vous faites ? Et du coup, qu'est-ce que vous utilisez comme moyen de paiement chez les commerçants ?

Alors j'utilise la carte quand même encore en sans contact ou avec le code PIN. Mais c'est vrai que PayPal, c'est pour l'instant uniquement du digital, du paiement sur Internet. Alors on a une solution qui s'appelle Zettl, qui est une filiale qui était une très belle fintech suédoise indépendante qu'on a rachetée il y a 6-7 ans, qui permet, je parlais tout à l'heure des food trucks, des restaurants, et même vous avez des commerçants, des artisans, des restaurateurs, des plombiers, des électriciens. Ça leur permet d'encaisser des paiements avec un petit TPE, donc un terminal de paiement électronique qui coûte moins de 40 euros et qui est sans abonnement. Donc ça reste quand même encore évolutionnaire parce que vous avez beaucoup de banques et d'institutions financières classiques qui proposent un TPE qui coûte 500-600 euros avec un abonnement de plusieurs dizaines d'euros par mois. La Zettl, c'est très peu cher à l'achat et encore une fois, c'est sans abonnement. Donc ça, c'est ce qu'on fait dans le commerce physique. Et puis après, finalement, vous avez de plus en plus de solutions où vous n'avez même plus besoin de TPE. Vous pouvez utiliser votre téléphone Android ou iOS pour recevoir des paiements. Et donc ça, c'est une technologie qui s'appelle Tap2Pay qui est en train de se développer. Et donc ça, pareil, Zettl a créé une app, une application mobile pour les commerçants qui leur permet de recevoir des paiements d'abord sur Android et puis bientôt sur iOS sans avoir besoin de hardware, donc de TPE.

Et ça, c'est pas encore le cas ?

Alors, c'est pas encore le cas dans tous les pays d'Europe pour différentes raisons. Vous savez que jusqu'à présent, il y avait certains soucis avec ce qu'on appelle l'élément de sécurité qui est la puce NFC dans certains mobiles. C'est en train de s'ouvrir. Et encore une fois, de la même manière que vous avez des nouveaux entrants, là, ça va vraiment permettre à des tout petits commerçants qui sont encore plus ponctuels que des food trucks ou des artisans mobilité, ça va leur permettre de recevoir des paiements sans avoir besoin de s'équiper. Alors, évidemment, c'est pas fait pour tout le monde. Quand vous avez une boutique physique et que vous recevrez plusieurs dizaines ou centaines de visiteurs par jour, vous avez besoin d'un TPE qui est solide. Donc c'est pour ça qu'on a Zettl. Et puis après, vous avez encore les TPE encore plus, je dirais, avec impression papier, même si ça reste du siècle dernier. Pareil, c'est vraiment d'autres types de commerçants. Mais pour les commerçants occasionnels, ceux qui font un petit festival, les associations de parents d'élèves qui font des kermesses, des choses comme ça, pareil, vous pourrez utiliser un téléphone mobile avec l'application Zettl, vous pourrez recevoir des paiements.

Pardon de vous pousser un peu dans vos retranchements, peut-être, mais Wero et d'autres solutions précédentes étaient adossées à des banques. Ce que Paypal n'est pas, Paypal est indépendant. Est-ce que ce n'est pas un désavantage pour vous, un inconvénient ? Parce que les banques vont d'abord pousser leur solution au singulier ou au pluriel avant de pousser la vôtre.

Alors, ce n'est pas tout à fait vrai.

Ce qui est intéressant, c'est que même si vous l'avez rappelé dans l'introduction, Paypal est né aux Etats-Unis en 98, on reste une fintech très française, puisqu'on est adossé non seulement à BNP Paribas, qui est notre banque stratégique en France, mais aussi à Carte bancaire. Et c'est ça qui est intéressant, c'est que quand on parle des paiements, quand on rentre un peu dans la technique, on ne peut pas oublier Carte bancaire, qui est ce magnifique GIE qui fait ses 40 ans cette année. Et en fait, ce qui est intéressant, c'est que vous avez beaucoup, beaucoup, une grande majorité des transactions Paypal aujourd'hui qui passent par ce qu'on appelle les rails Carte bancaire, donc qui sont ces canaux qui permettent aux consommateurs français de payer avec sa CB, comme on dit. Et donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, quand vous faites une transaction Paypal, la plupart du temps, c'est une transaction franco-française qui passe par les rails et Carte bancaire et BNP Paribas. Et donc, ça fait tourner l'économie française. Et donc, ce qui fait qu'on travaille de concert avec là où les banques françaises. Donc, c'est vraiment ça, en fait, c'est l'idée de proposer des services via beaucoup de canaux et encore une fois, franco-français.

Je vous repose la question parce que Wero vraiment se pose en concurrent de Paypal. Quel succès vous leur prédisez ? Est-ce qu'on se dirige vers un nouveau Moneo ou est-ce que ça va se passer différemment ? Quand on sait que c'est un nouveau service qui quand même arrive chez BNP Paribas, au Crédit Agricole, au Crédit Mutuel, à la Banque Postale, à la Société Générale. Est-ce que vous allez riposter et comment vous allez le faire ?

Alors écoutez, je crois que c'est Victor Hugo qui disait que la plus belle forme de flatterie, c'est la copie. Donc finalement, quand vous avez d'autres institutions qui essayent de vous copier, c'est que finalement, vous avez quand même réussi à vous développer. Après, vous savez, dans la tech, que ce soit la tech ou la fintech, c'est très difficile d'être Nostradamus et de prédire est-ce que telle ou telle solution va avoir de l'engouement, de l'adoption, de l'habituation auprès des utilisateurs. Comme je vous dis, moi, ce que je veux, c'est que le plus d'utilisateurs participent à cet écosystème. C'est ce qui fait qu'on aura une économie digitale et que vous aurez de moins en moins d'espèces tant qu'on pense aux exclus de cet écosystème aussi et qu'on essaie de les y ramener. Donc moi, je souhaite tout le succès du monde à toutes les solutions qui participent à cet écosystème.

Francis Barrel, directeur général de PayPal France, merci beaucoup d'avoir été l'une de nos voix de la tech cette semaine. Et à bientôt.

Merci beaucoup Benjamin et Fabrice, à très bientôt. Et grand succès à ce nouveau podcast.

C'est très gentil, merci.

Merci.

Merci beaucoup.

———
Dis donc Fabrice, il est chouette ton pin's.

T'es jaloux, hein ? T'en as pas un comme ça. Pourtant, t'as quelque chose qui y ressemble. Ce que je porte, pour les auditeurs qui n'ont pas la chance d'avoir la couleur, je vais décrire. Je porte une petite broche, comme un gros pin's effectivement, qui est la nouvelle version de l'enregistreur vocal dont on voulait vous parler, qui s'appelle PLOD. Alors P L A U D, ça s'écrit. Alors déjà, première question, comment tu le prononces toi ? PLO ou PLOD ?

Moi je dis le D, donc je l'appelle le PLOD NOT, la version carte de crédit qui se colle, qui se magnétise au dos de son smartphone, livré avec un petit étui en faux cuir.
Voilà, c'est vraiment un format carte de crédit, ça fait quelques millimètres d'épaisseur. Assez étonnant, parce qu'on peut faire plein de choses avec. Et à l'usage, on s'est rendu compte, toi et moi, que cet appareil, ce petit accessoire, trouvait sa place dans notre vie pro et parfois perso de tous les jours. Oui, c'est ça qui est étonnant. C'est toi le premier qui m'en a parlé, tu avais trouvé ça à VivaTech en mai dernier, le salon de la tech à Paris. Tu es revenu avec cette petite chose-là.

Alors on va rappeler, c'est un enregistreur vocal, c'est tout bête, sauf que le truc en plus, c'est l'intelligence artificielle. Évidemment, quand on a fini un enregistrement, on va le transférer sur son smartphone et puis on va demander à l'intelligence artificielle de faire la transcription et aussi de créer des notes de réunion. Donc, faire les points principaux d'une réunion, de la conversation qu'on peut avoir eue avec quelqu'un. Et c'est là où c'est génial, ça transforme cet enregistreur en un outil vraiment excellent.

Et comme tu dis, c'est pro ou perso, parce que ça m'arrive plusieurs fois, et c'est là où c'est rigolo, c'est rentré dans la vie quotidienne. Tu parles à quelqu'un, tu dis "Bah tiens, je vais enregistrer comme ça, je vais m'en souvenir et j'aurai les points principaux très rapidement". Ce qui est fort, c'est que c'est vraiment l'équivalent d'un dictaphone à bandes, comme on en a connu quand on était jeunes, nous en tout cas.

Tout est numérique évidemment, l'autonomie est incroyable, ça se compte en dizaines d'heures, on ne se pose pas de questions. On appuie sur la petite pastille, le petit bouton là, et on va avoir une diode rouge qui indique que l'enregistrement a commencé. Il y a un petit bouton à bascule qui a deux positions. C'est intéressant parce que la première position, c'est le micro qui est intégré à la carte. La deuxième position, Fabrice, va récupérer ce qui se passe en audio dans le téléphone.

Comme tu disais, on peut le magnétiser, l'accrocher au smartphone et à ce moment-là, on peut enregistrer une conversation téléphonique. Ce n'est pas un usage que j'ai eu pour le moment, mais je pense que toi, tu l'as déjà utilisé. Ça en fait un outil en tout cas assez polyvalent, c'est vraiment intéressant. C'est la seule fonction différente entre ce modèle format carte de crédit et le modèle en format broche ou que l'on peut aussi porter au poignet. C'est livré avec un petit bracelet qu'on peut porter au poignet ou en pendentif avec une lanière. Cette version-là, le Note Pin, PIN, ne peut pas être magnétisé au smartphone et donc on ne peut pas l'utiliser pour faire enregistrer une conversation téléphonique. Sinon, les deux ont exactement les mêmes fonctions. L'autre truc que je trouve bien, c'est qu'on enregistre, on transfère au smartphone et on a un certain nombre de minutes, c'est compris dans le prix, par mois de transcription. Si on en a besoin de plus, on peut payer un abonnement, ça coûte 80 euros par an. Soyons clair sur le sujet.

C'est un gros quota. C'est vraiment bien.

Nous, on s'en sert tout le temps, toi et moi, et puis du coup je m'en sers aussi avec mon épouse. C'est assez naturel de l'utiliser plutôt que de prendre des notes.
C'est comme avoir un assistant qui prend des notes pendant qu'on parle de quelque chose et ensuite on va avoir les points saillants.

Je l'ai toujours avec moi dans mon sac à dos.

Le point principal, c'est que ce n'est pas uniquement pour faire des interviews, ça peut servir dans plein de choses, dans plein de circonstances.

C'est l'IA et on sait depuis les débuts, l'IA générative est vraiment très bonne pour analyser des textes, pour faire des résumés, pour partir d'un corpus de textes un peu long et en faire quelque chose de plus facile à lire et d'organiser.

Ça, c'est vraiment un gros point fort.
Depuis que l'IA générative existe et qu'on en parle, ça fait deux ans, on sait que ça fait plein de choses mais on ne sait pas exactement à quoi ça peut servir. Et ça, c'est un petit appareil qui est bien ciblé, qui est bien fait et c'est ça qui change tout. C'est facile à expliquer aux gens à quoi ça peut servir. Plutôt que d'avoir quelqu'un qui prend des notes, c'est un appareil qui va prendre les notes pour vous et ensuite, comme tu viens de le dire, diffuser les notes de réunion à tout le monde. C'est très rapide, c'est très efficace, c'est une grande réussite.
Voilà, le Plaud note pour la version carte de crédit qui se fixe magnétiquement au dos du smartphone mais on peut tout à fait l'utiliser séparément. Et puis la version note pin que tu as accrochée. - Non, mon pin dont tu es très très jaloux, je le sais.
Et les deux sont à moins de 200 euros l'un et l'autre.
Exactement.

———
C'était les 25 et 26 septembre à Menlo Park dans la Silicon Valley, l'événement annuel de Meta, Meta Connect avec Mark Zuckerberg sur scène face à un public conquis.
Au programme, l'annonce du nouveau masque de réalité mix de Meta, le Quest 3S qui arrive le 15 octobre à 330 euros seulement. De nouvelles fonctions liées à l'IA pour les lunettes Meta Ray-Ban et surtout le premier prototype de lunettes holographiques de réalité augmentée baptisée Orion.

Bonjour Mathieu Dos Santos.
Hello.
Bonjour Mathieu.
Merci pour l'invitation.
Très heureux de te retrouver Mathieu, de la chaîne Restez Connecté sur YouTube, plus de 20 000 abonnés désormais, l'un des meilleurs spécialistes en France des appareils de réalité virtuelle mixte et augmenté avec ton émission Hebdo XR 360 le lundi sur ta chaîne YouTube. Et j'imagine que tu étais un peu comme nous, assez impressionné par les annonces de Mark Zuckerberg et notamment par ses lunettes. Est-ce que tu peux nous dire d'abord comment tu as réagi en les découvrant et comment tu les décrirais à quelqu'un qui ne les a jamais vues ?

Alors en fait c'est le projet le plus abouti et le plus attendu de la part de Mark Zuckerberg. Mark Zuckerberg, pour vous dire un petit peu, il est constamment en quête de ce fameux effet iPhone qu'a eu Apple en son temps pour révolutionner le monde du smartphone. Et en fait il y a des gens qui le comparent un petit peu avec cet effet-là, mais ce n'est pas vraiment le cas puisqu'on est en face d'un prototype, comme tu le dis, qui s'appelle le projet Orion et donc qui a été annoncé. Alors nous qui suivons l'actualité avec mon camarade Rames de la chaîne Rames VR que je salue de XR 360, on avait déjà des bruits de couloir, notamment sur cette annonce qui serait faite lors de cette Métaconnect. On nous disait que déjà qu'il y aura un effet incroyable et en fait c'est un produit qui était très attendu. C'est un peu la quintessence, aujourd'hui on a des casques de réalité mixte parce que pour le coup on ne peut pas faire autrement actuellement avec la technologie qu'on a à date, entre guillemets, et qui soit accessible au grand public. Mais le projet Orion c'est un petit peu la quintessence de tout ça.

C'est ces fameuses lunettes, comme tu l'as très bien dit, de réalité augmentée qui va permettre à la fois de nous immerger via des lunettes et qui va juste rassembler le monde réel, le monde tangible, le monde physique et le monde digital. Donc on va pouvoir voir des hologrammes ou par exemple des applications 3D qui viendront comme ça se superposer via les lentilles qu'ils ont mis en place, qui est d'ailleurs une des clés de voûte un petit peu de ce produit, des lentilles de carbure de silicium qui coûte extrêmement cher à produire. Et en fait on va pouvoir comme ça superposer le monde réel et le monde digital avec des hologrammes, des applications 2D.
C'est ni plus ni moins que le fameux fantasme de beaucoup de constructeurs, le remplaçant du smartphone. Fabrice, ce n'est pas un masque, ce sont de vraies lunettes. C'est un peu le rêve, comme tu le disais Mathieu, de tous les géants de la tech, notamment d'Apple. Est-ce que Zuckerberg l'a pris date et a frappé un grand coup ou est-ce que tu es plus sur la réserve ?

Un peu les deux. On va rappeler que ce qu'il a présenté c'est des lunettes, donc une paire de lunettes quasi normales, avec une monture un peu plus épaisse qu'une paire de lunettes traditionnelles. C'est pour ça que Mathieu tu disais c'est vraiment le Graal à chercher pour qu'on n'ait pas un gros casque sur le nez.
Rappelons quand même que ces lunettes ne fonctionnent pas toutes seules. Pour toutes les fonctions que tu viens de décrire, il y a deux autres petits appareils à avoir avec soi, qui sont reliés sans fil à cette paire de lunettes. Il y a d'abord un petit boîtier qui a la taille d'un smartphone. C'est un smartphone sans écran, on va dire, qui contient finalement toute l'intelligence et toutes les ressources de calcul. Et puis un petit bracelet qu'on porte au poignet pour faire certaines des manipulations. Moi personnellement je trouve que c'est le bracelet que je trouve le plus intéressant dans tout ça pour le moment. Parce que c'est un petit bracelet qui est à l'air de rien, qui est capable de détecter les plus petites fluctuations des mouvements de muscles à son poignet. Il y a même un retour d'informations, un retour haptique avec des vibrations pour t'indiquer que tu as fait quelque chose. Et donc c'est grâce à cette détection de mouvements de poignet qu'on peut manipuler certains éléments d'interface qu'on voit dans les lunettes. Ça a l'air très efficace. Tous ceux qui ont pu l'essayer ont dit que c'était vraiment efficace et facile à prendre en main, si j'ose dire. Et puis très précis.
Et que par exemple, ça permet de faire quelque chose que les casques auxquels on a l'habitude de penser, comme le Vision Pro d'Apple, ne permet pas. C'est que pour manipuler un Vision Pro, le casque doit voir les mains. Donc il faut qu'on ait les mains un peu devant. Là on peut manipuler ses lunettes en ayant la main dans la poche.
Et ça je trouve que ça change tout. Pour essayer de répondre rapidement à ta question, il l'a dit lui-même, ce que l'a dit Zuckerberg, c'est que c'est pas encore un produit, c'est vraiment un prototype. Il a marqué un grand coup parce qu'il occupe le terrain, mais j'attends de voir quand même.

Justement, Mark Zuckerberg, on va l'écouter ensemble. Il a expliqué ce qui restait à faire comme travail avant que ces lunettes holographiques de réalité augmentée deviennent un produit commercial accessible au grand public.

(((Extrait Mark Zuckerberg - traduit automatiquement)))

Nous avons encore quelques choses que je veux que nous continuions de pousser avant de les vendre comme un produit commercial.
Nous allons continuer de modifier le système de démonstration pour le rendre plus propre. Je veux continuer de travailler sur le design pour le rendre plus petit et plus modeste. Et nous allons continuer de travailler sur la fabrication pour le rendre beaucoup plus affordable. Mais nous avons une ligne de vue pour toutes ces choses. Nous allons utiliser Orion comme un kit de développement.
Nous allons l'utiliser principalement interne pour construire le software dont nous avons besoin.
Mais nous allons aussi travailler avec un certain nombre de partenaires externes pour que nous puissions avoir une diversité de contenus et que nous puissions vraiment installer le software et l'expérience.
De cette façon, quand nous aurons la prochaine version de ce hardware, elle sera prête à être notre première lunette holographique de réalité.
Voilà donc, il le dit, la prochaine version sera la première version commerciale qu'on pourra acheter.


Mathieu, on se place à quel horizon, à quel prix, est-ce qu'on a une idée ? Et pourquoi est-ce que Zuckerberg sort le proto des labos cette année ? Il a dit que ça faisait 10 ans qu'il travaillait dessus.

Il y a plusieurs raisons à cela. Déjà, pour l'instant, il n'a pas donné lui-même de date sur les objectifs de sortie d'un produit grand public. Pour le moment, on sait que grosso modo, le projet Orion a fabriqué, c'est 10 000 dollars par lunette à faire. Sachant qu'à l'intérieur, il y a beaucoup de technologies qui ont dû être miniaturisées et des puces qui sont même un peu, j'ai l'impression, custom du côté de chez Meta. C'est-à-dire que Meta a dû concevoir ses propres puces pour s'adapter à ce form factor.
Un form factor qui travaille déjà pas mal avec notamment les Meta RayBan qui sont dépourvues d'affichage, mais qui contiennent aussi pas mal de technologies qui permettent de se projeter. C'est-à-dire que vous retirez l'affichage, mais ça se projette sur ce que sera le produit. Mais on n'a pas vraiment encore d'horizon.
Et pourquoi sortir le projet maintenant ? Tout simplement aussi, je pense qu'il y a un besoin du côté de chez Meta de justifier un petit peu les dizaines de milliards qui sont injectés chaque année et qui font un petit peu peur et fuir les investisseurs. Je pense qu'ils doivent montrer un petit peu pas de blanche pour dire aux investisseurs "continuez à nous soutenir". Pour l'instant, c'est un peu sans doute à perte, mais vous allez voir que le retour sur investissement sera gigantesque.

Fabrice, 52 minutes de keynote. J'ai entendu une fois le nom de Facebook et une fois le mot Metaverse.

Oui, c'est incroyable. Le pivot orchestré par Zuckerberg et par Facebook pour devenir Meta, je pense qu'il est totalement consommé. Moi, ça me fera beaucoup. Facebook, c'est encore quand même un réseau social avec, je ne sais plus, 2-3 milliards de gens qui sont connectés. Mais c'est visiblement plus le point principal de l'effort de Meta. Je trouve que c'est très fort en même temps de parvenir à faire un pivot comme ça, où on arrive à faire oublier presque une marque. Moi, je mets ça en rapport avec Google qui a souhaité devenir Alphabet. Et personne ne parle d'Alphabet et on parle toujours de Google. La différence est vraiment énorme entre les deux de ce point de vue là.

Mathieu, à qui parlait vraiment Zuckerberg sur scène ? Est-ce qu'il parlait directement à Tim Cook dans les yeux en lui disant "Tim, tu nous as sur le dos" ? Est-ce qu'il parlait davantage à Google ou à Microsoft ?

Pour moi, un petit peu à tout ce monde là à la fois, on sait que Google est un peu sur les traces, en tout cas de Meta, puisqu'ils ont essayé de pactiser aussi également avec le même groupe qui détient Ray-Ban. Et il y a une volonté parce qu'en fait, Meta est très surpris dans le bon sens du terme des ventes de ces fameuses Meta Ray-Ban, que j'ai moi-même acheté, que je teste. J'avais un avis très critique sur le produit et plus je l'utilise, plus j'en reviens sur cet avis critique. Et c'est plutôt positif. Pour répondre aussi à ta question, oui, bien sûr, et j'aurais pu le mentionner juste avant, Apple aussi est dans le viseur, puisque Tim Cook était plus en mode "on va attendre, je veux des lunettes" et il leur a dit "laisse-nous sortir l'Apple Vision Pro et promis, on aura ces fameuses lunettes". Donc il y a ça et il nous parle pour 2030 de 597,54 milliards de dollars potentiels d'ici 2030. C'est déjà demain pratiquement. Les Ray-Ban Meta, on les trouve à partir de 329 euros, donc on n'est pas du tout au tarif du prototype montré par Zuckerberg.

Merci Mathieu de Santos d'avoir été l'une des voix de La Tech cette semaine.

Merci beaucoup. Je vous souhaite beaucoup de succès pour votre podcast et merci pour l'invitation.

Merci Mathieu. Merci à toi et on te retrouve sur ta chaîne YouTube "Restez Connecté" avec XR360.

Tous les lundis soir, salut Mathieu. Ciao et à bientôt.

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Les voix de La Tech, c'est fini pour aujourd'hui et dans le temps imparti Fabrice, ça fait deux fois qu'on y arrive. Merci à nos voix de La Tech de la semaine, Francis Barrel, Pépale, Mathieu de Santos, Restez Connecté sur YouTube. Merci aussi à vous tous qui avez rejoint notre nouveau rendez-vous hebdomadaire. Et Fabrice, rendez-vous vendredi prochain, on sera le 11 octobre.

Et voilà, exactement, j'y serai aussi. En attendant, vous pouvez suivre Les Voix de La Tech sur X, LinkedIn, Facebook et Instagram. Et aussi sur notre beau site web lesvoixdelatech.com. Vous y trouverez tous les liens pour vous abonner au podcast dans votre application préférée. Et puis allez, si vous êtes sur Apple Podcasts, n'hésitez pas à laisser un avis. Pourquoi pas avec 5 étoiles ? Forcément c'est mieux. Comme ça, vous serez encore plus nombreux à nous écouter.

Salut !

Salut ! Et à vendredi prochain.